Sénégal : jusqu’où ira Macky avec la souffrance et l’oppression des Sénégalais ?

Le 1er novembre 2020 avaient été désignés les nouveaux membres du gouvernement et le nouveau président du conseil économique social et environnemental (CESE). Cela fait 100 jours aujourd'hui.

Pour le Front pour une Révolution Anti-impérialiste populaire et Panafricaine (FRAPP), il est important d'évaluer ces 100 premiers jours.

Sur les libertés démocratiques

C'est pendant ces 100 jours que:
- les membres de Noo lank ont été arrêtés et jugés pour dépôt de lettre à la préfecture de Dakar
- Guy Marius Sagna a été arrêté pour dépôt de lettre à la gouvernance de Dakar
- Boubacar Sèye a été arrêté et emprisonné pour avoir exigé une reddition des comptes
- Samba Tall de Podor a été arrêté puis relâché
- les suppressions antidémocratiques des villes sont annoncées

Avec Macky Sall et son nouveau gouvernement, le Sénégal a connu un grave recul démocratique conséquence du "maa tey" de plus en plus arrogant du présidentialisme néocolonial version Macky Sall.

Sur la lutte contre le coronavirus

Pendant ces 100 jours il y a eu une recrudescence des cas de coronavirus et de décès liés au covid-19. Mais surtout, le président Macky Sall en maintenant le Hcct, le Cese, la commission nationale du dialogue des territoires, le haut conseil du dialogue social et autres institutions aussi inutiles que budgétivores a montré qu'en réalité en supprimant le sénat en 2012 ce qu'il le dérangeait ce n'était pas l'institution budgétivore mais son contrôle par le PDS et ses alliés. Alors que les inondations de 2012 n'avait pas fait 10 morts, Macky Sall refuse de supprimer ces institutions alors que nous en sommes à plus de 600 morts de coronavirus aujourd'hui.

Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, aucun changement. Face à une urgence sanitaire, le président Macky Sall utilise des moyens policiers voire militaires. Le personnel de santé lutte à mains nues. Pire, certains agents de santé sont restés 04 mois sans salaire.

Médis Sénégal est encore fermée, en plein coronavirus, depuis plus de 12 mois et ses travailleurs sans salaire depuis. En lieu et place d'une souveraineté pharmaceutique, les bruits de bottes que nous entendons sont étrangers.

Pour le FRAPP, le coronavirus invoqué pour justifier le remaniement ministériel et l'élargissement de la majorité présidentielle au candidat arrivé deuxième à la dernière présidentielle n'était, au vu de la réalité de ces 100 jours, qu'un fallacieux prétexte. En réalité, il s'agissait d'un élargissement du "paaco" national dont l'objectif était d'anesthésier le peuple sénégalais, de "réduire l'opposition" à sa plus simple expression afin de pouvoir dérouler tranquillement son plan de renforcement de l'oppression économique, de non tenue des élections, d'affaiblissement du camp du NON au 3e mandat.

La situation du peuple : le peuple sénégalais est très fatigué et va souffrir davantage

Le FRAPP constate pour le dénoncer que pendant ces 100 jours les spoliations de terres et les démolitions de maisons ont continué de plus belle (Kounoune, Kahone Extension, Ndiakhirate, Mbour 4...).

Aujourd'hui, il est question d'une autre vaste entreprise de spoliation de 20.000 hectares à Gnith.

Les travailleurs continuent à voir leurs droits violés comme pour les travailleurs de Top Inter (AIBD), de AFCO, de ABS, de Excellec, de SIGELEC, de la GCO Eramet...

Nos compatriotes du monde rural continuent de se battre pour se réapproprier leurs forages privatisés au cri de "Aquatech dégage !" face à un gouvernement sourd et insensibles aux souffrances du peuple. Un gouvernement et un président dont la priorité est de s'en mettre plein les poches pour eux et leurs clientèles politiques.

Pendant ces 100 jours se poursuivent aussi les tristes affrontements entre policiers et étudiants pour cause de retard de paiement de bourse.

Pendant ces 100 jours, il est devenu clair que le CESE tout comme ses sœurs (Hcct, assemblée nationale...) n'a pas un problème de casting ou d'hommes ou de femmes à ses tête ou en son sein. Pour le FRAPP, le néocolonialisme démocratique est le nécessaire complément du néocolonialisme économique : il est caractérisé par son incapacité à représenter la majorité du peuple. Son rôle c'est d'être au service d'une minorité de politiciens parasites qui eux mêmes sont au service de l'impérialisme.

Ayant peur des luttes des populations opprimées, le président Macky Sall se cache derrière le coronavirus pour interdire les manifestations.

Les mesures policières du président Macky Sall vont achever nos PME et donnent prétexte à des entreprises particulièrement françaises pour licencier les travailleurs, ou réduire leur salaire. Les pauvres Gorgorlus du secteur informel sont à l'agonie.

Pour le FRAPP, s'impose aujourd'hui comme hier la lutte du peuple. Le FRAPP exprime au peuple opprimé sa solidarité. Le FRAPP appelle surtout le peuple à résister, à lutter, à renverser la tendance.
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Dakar, le 02 février 2021
Le secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP

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